L’auteur retrace tout d’abord l’histoire du concept de liberté à travers quelques grandesfigures de la philosophie occidentale (Aristote et Kant avant tout). S’appuyant notamment sur les possibilités littéraires de mise en scène d’un événement, il s’attache ensuite à déplacer et à réviser ces conceptions en faisant valoir la dimension d’étrangeté qui appartient également à la liberté. Il en arrive ainsi à désigner une liberté qui ne commence pas simplement par elle-même, spontanément, mais qui répond à des sollicitations qui l’ont toujours déjà entraînée. Une telle révision conduit l’auteur à considérer pour conclure le jeu politique des institutions, et à y voir constamment à l’œuvre un «hors d’ordre» et une provocation inassimilables.