Revue de théologie et de philosophie
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Le casuiste en son cabinet : casuistique et curiosité

En dépit de l’abondance des publications (recueils, cours, dictionnaires, conférences), les théologiens et particulièrement les casuistes du XVIIIe siècle, n ‘ont jamais apporté de définition à la notion de cas de conscience. Ils ne se sont pas davantage souciés d’éclaircir leur pratique de résolution des cas et moins encore de proposer une méthode de résolution. La relation entre les notions de cas et de curiosité peut donner la clé de cette absence de réflexion méthodologique. Le cas pittoresque, ou la somme des infimes différences réunies dans les collections, est le cas «curieux» relevant du genre des Recueils. Le cas curieux, ou l’extrême singularité des Dictionnaires qui adoptent le mode de la fiction pour produire et composer des cas, est le cas des systèmes. Ce n ‘est qu ‘en considérant le cas comme singularité exemplaire et typique, et en le soustrayant à ce monde de la singularité étonnante mais sans conséquence, que la casuistique a pu s engager dans une autre voie, celle d’une méthode de résolution. Cependant la casuistique n ‘a pu passer du statut de méthode à celui de méthodologie qu ‘en renonçant au souci pour la curiosité au cours du XVIIe siècle. En cela elle est, paradoxalement, redevable aux griefs des Provinciales.

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