Certains travaux récents de Paul Ricœur montrent un déplacement d’accent : au lieu d’une interrogation sur la fragilité humaine comme dans la Philosophie de la volonté, Ricœur se préoccupe davantage aujourd’hui de la vie, de la natalité, du désir d’accomplissement. Cette dette aristotélicienne trahit-elle l’inspiration que le philosophe avait trouvée dans la tradition biblique Même si certains thèmes s’articulent de manière inédite, cet article souligne que la thèse reste inchangée : c’est bien le sujet qu’il faut parvenir à saisir, à la fois dans sa capacité et dans sa fragilité. La référence à Aristote invite alors à jeter un nouveau pont entre la philosophie et la théologie.