Le Traité du beau de Jean-Pierre de Crousaz semble condamner avec énergie les «fausses beautés» de l’éloquence, assimilées à d’«inutiles brillants» qui séduisent le sentiment pour mieux égarer le jugement. Pourtant, une fascination pour ces beautés éclatantes et surprenantes auxquelles s’attache le sentiment s’y fait également jour, annonçant ainsi l’éclatement d’un système du beau fondé sur une scission entre idées et sentiments au profit de démarches pour lesquelles le plaisir devra former le socle de toute esthétique future.